Préparation aux championnats du monde de boxe française
Uplift everybody and uplift yourself
J'ai commencé la boxe française à 22 ans à Namur, au moment où je commençais ma thèse de doctorat en microbiologie à l'université de Namur. Je cherchais un sport qui me permettait d'évacuer mon stress et de canaliser mon énergie. De plus, je voyais dans la boxe française un moyen d'auto-défense. Rapidement, ce hobby a pris une place de plus en plus importante dans mon quotidien, et est devenu une véritable passion.
Après environ un an de pratique au club de Namur Tabora, j’ai commencé les compétitions en assaut, une forme de compétition où la puissance est interdite et où l'on valorise plutôt l'esthétique, la rapidité et la technique. A l'issue de ma première saison, j'ai pris beaucoup d'expérience lors des interclubs, et j'ai pu décrocher le titre de championne de Belgique en 2019.
Cela m'a permis ensuite de me qualifier pour les championnats d'Europe la même année, en Italie. Cette première expérience internationale fut assez intimidante au début, mais surtout fut une expérience très enrichissante.
Les deux saisons suivante furent marquées par la pandémie. Interdiction de pratiquer les sports de contact pendant de longs mois. Fin 2021, alors que je rendais la version écrite de ma thèse de doctorat, j'ai finalement atteint la finale du championnat d'Europe à Charleroi et ai décroché le titre de Vice-Championne d’Europe.
Après avoir finalement défendu ma thèse en février 2022, j'ai pris un peu de vacances et j'ai pris une certaine distance avec la rigueur des entraînements. Ces quatre années de boxe - combinées avec ma thèse de doctorat - furent très intenses. J'ai donc pris du temps pour décider de quelle serait ma trajectoire professionnelle.
Fin 2022, j'ai fini par trouver une opportunité d'emploi au FNRS, où travaille également Florence Quist, une collègue scientifique - et boxeuse - comme moi. Ce rapprochement nous a permis de nombreux échanges et entraînements en commun avec le club de Namur et celui de Uccle, qui est très réputé et a forgé des athlètes de renom.
En 2023, j'ai pu remporter les championnats de Belgique et me qualifier pour les championnats d'Europe qui avaient lieu en Croatie fin août, tout en jonglant avec mon nouveau travail à Bruxelles (non sans difficultés). La période la plus intense de préparation coïncidait malheureusement avec la fermeture annuelle de la salle de Tabora. Nous avons dû nous entraîner en extérieur, pas toujours dans les meilleures conditions. Malgré cela, j'ai pu monter sur la troisième place du podium à Zagreb. Ce fut encore une fois une très belle expérience, vécue en équipe avec la délégation belge.
En 2024, j’ai à nouveau remporté les championnats de Belgique d’assaut, et me suis dès lors qualifiée pour les championnats de monde. En juin 2024, j’ai également remporté mon premier combat lors des championnats de Belgique combat, compétition où la puissance est autorisée. Cette dernière expérience m’a apporté des sensations nouvelles et intenses, et l’envie de persévérer dans ce type de compétition, en parallèle avec l’assaut.
En octobre 2024, j’ai atteint la 3ème place du podium lors des mondiaux en Slovénie.
En parallèle aux compétitions, j’ai entrepris de me former pour pouvoir enseigner la savate. L’été 2024, j’ai donc commencé à donner cours de manière bénévole au club « Kickboxirena » à la Casserole à Namur, un club qui soutient et défend des valeurs de solidarité, d’émancipation collective, de bienveillance et d’empouvoirement par le sport.