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Une fille qui joue au rugby ? Et oui, de quoi casser les codes et montrer à tout le monde qu’il ne s’agit pas d’un sport exclusivement masculin !

Après avoir rêvé de gagner tous les tournois du grand chelem en tennis et testé plusieurs autres sports individuels et collectifs, c’est lorsque j’ai foulé un terrain de rugby pour la première fois que j’ai su que nous étions faits pour nous entendre. J’aime à dire que je n’ai pas choisi le rugby mais qu’on s’est choisis mutuellement. Cette histoire d’amour dure depuis bientôt 17 ans dont plus d’une dizaine d’années passées en équipe nationale.

Introvertie et assez timide à l’époque, le terrain de rugby était un endroit où je pouvais m’exprimer différemment. Un lieu où je pouvais être moi-même sans m’inquiéter du regard des autres et sans avoir peur du jugement. Pour la première fois également, j’ai compris ce qu’était un sport d’équipe : se donner sans relâche pour la personne qui est à côté de soi et se transcender pour atteindre un objectif commun. Cet environnement motivant, bienveillant et solidaire m’a permis de me développer au fil du temps.

Mon coup de cœur pour le rugby à 7 est arrivé quelques années plus tard, lors d’un entrainement de détection pour intégrer l’équipe nationale. Il y avait tout ce que le rugby à XV m’apportait mais en plus intense, en plus vite et en plus fort. J’aime le rugby mais j’aime encore plus le rugby à 7. La rigueur, la discipline et le dépassement de soi sont les maîtres-mots pour évoluer au plus haut niveau de ce sport extrême qui nécessite une préparation sérieuse et continue. Ce sont des valeurs que j’applique du mieux possible à ma vie personnelle et qui me permettent d’avancer en tant qu’athlète mais plus encore en tant que femme.

Le rugby fait partie intégrante de ma vie mais j’occupe mes journées de bien d’autres manières également. Déjà détentrice d’un Master en Psychologie du travail et des organisations, je poursuis actuellement un Master en Kinésithérapie pour, à mon tour, prendre soin des sportifs afin qu’ils retrouvent le chemin de leur pratique ou de la compétition. Aussi, j’encadre plusieurs jours par semaine les pensionnaires du centre de formation de la Ligue Francophone de rugby. Je prends plaisir à voir ces jeunes évoluer au fil des semaines et travailler dur pour atteindre leurs objectifs.

Mon sport, ma passion ! J’aime transmettre mon amour pour le rugby aux jeunes et moins jeunes que j’ai la chance de rencontrer.