Une histoire de famille
Rugby à 7
Avec deux parents, et deux frères rugbyman, je me doutais que je finirai par y passer également. A 9 ans, je chausse les crampons pour la première fois, pour ne plus jamais les quitter. Départ difficile, être la seule fille dans un groupe de 40 n’est pas de tout repos.
A 13 ans, je fais mes premières détections avec l’équipe féminine U18 de rugby à 7 belge. En 2017, j’ai enfin l’âge de participer au championnat d’Europe (D2), nous décrochons une place en finale, et malheureusement la défaite…Cependant, j’ai gouté à la compétition à haut niveau, dans un sport qui me plait tant et me permet de m’exprimer, et au côtés de mes amies en plus de ça ! Les émotions et les sensations sont décuplées, le corps et l’esprit sont mis à rude épreuve, mais tout le monde tient bon et se dépasse, pour lui-même, et surtout pour les autres. La force du collectif est tellement intense. C’est ça ma première expérience du rugby à 7 à l’international, et malgré le goût de la défaite, je n’oublie pas. J’y retournerai.
A 17 ans, j’ai la grande chance d’intégrer l’équipe nationale à 7 senior, les Belsevens. C’est un pas de géant ! Il faut maintenant s’entraîner quasiment tous les jours, collectivement et en individuel également, pour être prête physiquement. Compétitions à l'international et stages ponctuent l’année. L’investissement est immense, et la discipline n’est alors pas professionnelle (nous sommes depuis 2022, 5 joueuses sous contrat avec l’Adeps). J’entreprends donc en parallèle un bachelier en sciences politiques, et aujourd’hui je suis en M2 en Urbanisme et Aménagement Environnement et ville durable, à Lille. J’aime mes études, car elles ont du sens pour moi, et me permettront je l’espère de soutenir la transition vers des sociétés plus respectueuses de l’environnement et plus équitables. Mon rêve, c’est de pouvoir combiner ma passion pour le rugby, les sensations et émotions indescriptibles que ce sport me procure, ainsi que le dépassement de moi-même qu’il permet ; mes études, et plus tard un travail qui fasse sens pour moi. Je considère que l’un ne peut pas aller sans l’autre, même si combiner les deux, peut parfois s’avérer complexe, et énergivore. Mes objectifs sportifs sont une qualification pour les JO de 2028, mais aussi une qualification pour les World Series (championnat du monde de rugby à 7).